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Comment punir un chien qui n’obéit pas : 4 clés pour une éducation positive réussie

L’éducation d’un chien est essentielle pour vivre en harmonie avec lui. Cependant, il arrive parfois que notre compagnon à quatre pattes ne nous obéisse pas comme nous le souhaitons. Dans de telles situations, il peut être tentant de recourir à des méthodes punitives pour rectifier son comportement. Mais comment punir un chien tout en restant dans une approche d’éducation positive ? Dans cet article, nous vous présentons 4 clés pour éduquer votre chien de manière efficace et bienveillante.

Comprendre la notion de punition dans l’éducation canine

Avant d’aborder les différentes méthodes pour punir un chien, il est important de comprendre ce que signifie réellement la punition dans le cadre de l’éducation canine. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la punition ne se résume pas à crier, se fâcher ou effectuer quelque action violente, physiquement ou verbalement, sur son chien. Au contraire, la punition, dans un sens scientifique, vise à diminuer la probabilité qu’un comportement se reproduise à l’avenir.

Il est donc crucial de considérer la manière dont le comportement du chien se modifie suite à une punition pour déterminer si celle-ci est réellement efficace : son efficacité variera grandement en fonction du chien et de ses expériences précédentes, du contexte, de ce qui crée le mauvais comportement… De plus, il est important de noter que dans l’éducation canine, la punition est généralement utilisée en complément de l’apprentissage d’un autre comportement.

L’éducation du chien se base souvent sur deux piliers : les renforcements et les punitions. Voyons rapidement en quoi cela consiste et posons des mots dessus pour mieux cerner le fonctionnement profond de l’éducation canine.

Le concept des 4 quadrants dans l’éducation canine :

Le concept des « quatre quadrants » en éducation canine fait référence à une approche de compréhension du comportement canin basée sur quatre principaux types d’actions qui influencent le comportement d’un chien dans le cadre du conditionnement opérant. Ces actions peuvent être utilisées pour façonner et modifier le comportement d’un chien lors de séances d’éducation ou de dressage. Les quatre quadrants sont :

  1. Renforcement positif : Cette technique consiste à offrir une récompense agréable au chien lorsqu’il présente un comportement souhaité. Les récompenses peuvent être des friandises, des caresses, des jeux, ou tout autre élément que le chien apprécie. Le renforcement positif est utilisé pour encourager et renforcer les comportements désirés chez le chien.
  2. Renforcement négatif : Contrairement à ce que son nom suggère, le renforcement négatif ne signifie pas punir le chien. Il s’agit plutôt de retirer un stimulus désagréable ou aversif dès que le chien présente le comportement souhaité. Par exemple, la tension sur la laisse cesse dès que le chien marche au pied de son maitre.
  3. Punition positive : La punition positive implique l’ajout d’un stimulus désagréable ou aversif lorsque le chien présente un comportement indésirable, dans le but de décourager ce comportement à l’avenir. Par exemple, un chien qui tire sur sa laisse lors de la promenade pourrait recevoir une traction brève et ferme sur la laisse, un « à coup » pour lui faire comprendre que ce comportement est indésirable.
  4. Punition négative : Comme le renforcement négatif, la punition négative ne consiste pas à infliger une punition physique ou à faire du mal au chien. Au contraire, il s’agit de retirer quelque chose d’agréable ou de désirable lorsque le chien présente un comportement indésirable. Par exemple, si un chien saute sur les gens pour obtenir de l’attention, ignorer le chien (c’est-à-dire retirer l’attention) constitue une forme de punition négative.

Il est important de noter que chacun des 4 quadrants est complémentaire des autres et doit s’adapter à tous les chiens et à toutes les situations. Chaque chien est unique et répondra différemment aux différentes méthodes de dressage. Il est donc essentiel de choisir judicieusement les techniques de renforcement ou de punition en fonction de la personnalité, des besoins et des sensibilités individuelles de chaque chien, et de les appliquer de manière cohérente et juste. De plus, il est recommandé de faire appel à un éducateur canin professionnel pour obtenir des conseils et un soutien appropriés dans l’éducation de votre chien.

Quoi qu’il en soit, la violence ou la douleur sont à proscrire. L’intimidation ou le fait de montrer au chien votre intention de recourir à la violence sont également à mettre à la poubelle. L’éducation canine doit se faire dans la bienveillance en adoptant des communications au plus proches de celles du chien que de celles des humains.

1. Favoriser les bonnes décisions

La première étape pour punir un chien de manière positive consiste à l’aider à prendre les bonnes décisions. En effet, 90% de l’apprentissage d’un chien repose sur sa capacité à faire les bons choix. Pour cela, il est essentiel de créer un environnement propice qui l’incite à adopter les comportements souhaités.

Par exemple, si vous souhaitez que votre chien ne saute pas sur les invités, vous pouvez lui apprendre à s’asseoir lorsque quelqu’un arrive à la porte. En récompensant ce comportement, vous l’encouragez à prendre les bonnes décisions et renforcez les comportements positifs.

Ici, il vous faut penser à ne pas sauter les étapes : chaque chien va à son rythme sur chaque axe de travail. Allez-y progressivement pour toujours mettre votre animal en position de réussite. En cas d’échecs répétés, revenez à l’étape précédente.

2. L’interruption du mauvais comportement

Lorsque votre chien adopte un comportement indésirable, il est important de l’interrompre de manière appropriée. Plutôt que d’utiliser des méthodes punitives traditionnelles, telles que crier ou tirer sur la laisse, privilégiez des techniques d’interruption douces mais efficaces.

Par exemple, si votre chien tire sur la laisse pendant une promenade, vous pouvez arrêter de marcher et attendre qu’il se calme et détende la laisse de lui-même avant de reprendre votre chemin, le tout sans parler. En agissant ainsi, vous interrompez le mauvais comportement sans recourir à des méthodes punitives qui pourraient générer du stress ou de la peur chez votre chien.

A l’inverse, vous l’invitez à chercher de lui-même la solution à son problème. Au fil des répétitions de cet exercice, votre chien aura naturellement tendance à reproduire le bon comportement (détendre la laisse) et réduire le mauvais (la tendre).

L’important dans l’interruption du mauvais comportement est qu’elle doit marquer précisément le mauvais comportement ciblé : aucune forme de punition, positive ou négative, ne peut être appliquée au chien après que le comportement mauvais se soit terminé.

3. Utiliser des renforcements positifs

Dans le cadre de l’éducation positive, il est essentiel de mettre l’accent sur les renforcements positifs plutôt que sur les punitions. Les renforcements positifs consistent à récompenser les comportements désirés plutôt que de punir les comportements indésirables.

Par exemple, si vous souhaitez que votre chien obéisse à un ordre tel que « assis », vous pouvez le récompenser avec une friandise ou des caresses chaque fois qu’il exécute correctement cet ordre. En faisant cela, vous renforcez le comportement positif et encouragez votre chien à répéter cette action à l’avenir.

La récompense devra être celle que votre chien préfère : friandises, jouet, caresse, voix, … Tout est permis pour permettre à votre chien de comprendre que vous récompensez un bon comportement et l’inciter à le reproduire au quotidien.

4. Faire preuve de patience et de constance

Enfin, il est essentiel de faire preuve de patience et de constance dans l’éducation de votre chien. Tout d’abord, il faut avoir conscience que la plupart des mauvais comportements que nous constatons sont absolument normaux pour le chien. Aboyer, sauter, détruire, creuser, marcher à vive allure… Sont autant de composantes naturelles. Tout le travail d’éducation du chien consiste à utiliser ces traits naturels, les respecter tout en les cadrant suffisamment pour permettre au chien de vivre parfaitement épanoui dans le monde des humains.

Il est également important de comprendre que l’apprentissage peut prendre du temps et que chaque chien a son propre rythme selon les problèmes constatés. Les aboiements et destructions seront plus problématiques à corriger pour un chien très speed, et les débords de joie au moment d’accueillir les invités compliqués à gérer pour les chiens très sociaux.

Soyez donc patient et persévérant dans la mise en place des techniques d’éducation. Répétez les exercices régulièrement et soyez constant dans vos attentes envers votre chien. En faisant preuve de cohérence, votre chien finira par assimiler les comportements souhaités et vous obéira plus facilement. La cohérence vaut également pour chaque membre du foyer : si l’un interdit de sauter sur les invités, tous doivent l’interdire et cela vaut pour chacun des comportements que l’on attend du chien au quotidien.

En conclusion, punir un chien qui n’obéit pas dans le cadre de l’éducation positive nécessite une approche bienveillante et réfléchie. En favorisant les bonnes décisions, en utilisant l’interruption du mauvais comportement, en privilégiant les renforcements positifs et en faisant preuve de patience et de constance, vous pourrez éduquer votre chien de manière efficace et respectueuse. N’oubliez pas que chaque chien est unique, et qu’il est important de trouver les méthodes qui fonctionnent le mieux pour lui.

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